Vous souhaitez débutez le tricot mais vous êtes perdus ? Fingering, DK, jersey.. tout ce vocabulaire est incompréhensible pour vous ? Vous avez l’impression que le tricot est une vraie science, complexe et ténébreuse… je vous comprends ! Parce que j’ai été à votre place, il y a un plus d’un an, je sais ce que c’est : avoir envie de tricoter et s’en faire toute une montagne. Ne pas savoir par où commencer…

Et bien stop.. relâchez la pression, respirez un bon coup, et lisez ce qui va suivre. Je vais tout vous expliquer. Mon objectif est de répondre à toutes vos questions simplement sans vous noyer d’informations. Servez-vous un bon thé et c’est parti ! A la fin de l’article, j’espère que vous aurez envie de vous mettre de suite à tricoter 🤩

Tout d’abord, si vous vous posez la question : pourquoi se mettre au tricot ? Filez vite lire mon article : 10 bonnes raisons de se mettre au tricot. Il vous donnera toute la motivation pour vous lancer dans cette aventure laineuse 😘

Choisir ces aiguilles à tricoter

Il faut savoir qu’en tricot vous avez globalement d’avoir besoin de deux aiguilles : une dans chaque main sauf quand vous démarrer (pour monter les mailles sur l’aiguille, il vous en faut une seule). Sachez que certaines techniques exigent plusieurs aiguilles aussi (comme pour réaliser certaines torsades)

Il existe différentes marques d’aiguilles à tricoter, tailles (de 1.5mm à 8mm) et différentes matières (plastique à éviter, bois glisse moins bien que celles en métal).

Aiguilles droites ou aiguilles circulaires ?

Les aiguilles droites sont pointues à une extrémité et doté d’un arrêt maille à l’autre. Elles sont anciennes, on adapte leur taille à l’épaisseur du fil. Avec ce type d’aiguille, vous tricoterez à l’ancienne (c’est à dire '“avec des coutures” : chaque morceau tricoté séparément qui seront ensuite assemblés pour former un pull). De nos jours, elles sont beaucoup moins populaires, et tous les nouveaux patrons proposés sont adaptés uniquement pour les aiguilles circulaires.

Les aiguilles circulaires : qui sont plus modernes et facile à manier sont équipés d’une extrémité pointue et d’un câble qui relie les deux aiguilles entre elle. Elles permettent ainsi de tricoter un pull en une seule fois, on dit “en rond”, c’est à dire SANS couture : vous débutez par l’encolure et vous finissez en bas. Cela va plus vite et c’est tellement plus joli comme finition. Avec leur câble, le poids du tricot est réparti, vous avez moins mal aux mains, vous pouvez tricoter plus vite et vous ne risquez pas de perdre des mailles ;)

Elles sont de 10 à 13cm. Vous aurez le choix entre des aiguilles fixe (relié avec leur câble de 30cm à 150cm) ou interchangeable (vous pouvez changer la longueur du câble). Veuillez noter qu’il n’est pas nécessaire de tricoter en rond avec des aiguilles circulaires, vous pouvez tricoter en Aller-retour (il suffit de retourner le travail)

Pourquoi choisir des aiguilles circulaires ?

Vous pourrez tricoter en rond, sans couture. En plus d’être plus joli, c’est plus rapide et facile.
Elles sont plus résistantes et malléables (moins grandes, plus légères).
Vous pourrez tricoter plus vite et elles sont plus mobiles (plus petites, elle rentrent facilement dans un sac).

Je ne peux que vous conseiller d’apprendre directement à tricoter avec des aiguilles circulaires (car cela peut-être difficile à changer ses habitudes : en passant d’aiguilles droites à circulaires).

Les aiguilles doubles pointes

C’est des aiguilles de petites tailles avec une pointe à chaque extrémité. Je sais qu’on peut tricoter des manches ou des chaussettes avec mais je n’ai jamais vu comment. Donc je ne peux vous en dire plus. Elles n’existent pas vraiment pour moi 🤣

Les aiguilles à torsades

C’est des aiguilles courtes à deux pointes, de diamètres variés conçus pour que vous puissiez facilement transférer ou croiser les mailles sans les perdes. C’est indispensable pour réaliser des tricots avec des torsades, donc cela ne sera pas pour tout de suite. Sachez cependant, qu’il est possible de réaliser des torsades ''(jusqu’a 6 mailles) sans ce type d’aiguille (uniquement avec vos aiguilles circulaires).

Les mini aiguilles circulaires pour les manches

Pour tricoter les manches en rond , vous vous rendrez vite compte que votre câble s’il est trop grand, cela sera impossible de joindre les mailles ensemble. Il faudra pour le faire, utiliser la technique ultra connue “le magic-loop”.

Or je vous la déconseille vraiment ! C’est une torture ce truc🙈 Je n’ai jamais compris (et même encore aujourd’hui quand je regarde des vidéos) l’intérêt de la technique du magic-loop. Je trouve cela si long, lent et tellement peu pratique que je ne comprends pas comment on peut tricoter des manches avec.

Donc il a fallu rapidement que je trouve une solution à mes débuts. Donc j’ai investi de suite dans des mini aiguilles circulaires fixe ChiaoGoo de 30cm. C’est le même principe que les aiguilles circulaires sauf que le câble est rattaché et il est beaucoup plus petit.

Pour moi c’est vraiment les aiguilles indispensables quand on tricote des manches ou des chaussettes. Elles sont si pratiques à utiliser. Au début, j’appréhendais un peu car elles sont si petites à tenir, mais elles sont suffisamment courbées pour tenir les mailles et du coup la prise en main est ultra simple. Avec je tricote hyper vite mes manches et c’est super agréable. Vous pouvez tricoter des chaussettes avec aussi ;) Bref, je vous les recommande vivement.

Mes conseils en matériel :

Je vous recommande d’investir dans une paire d’aiguilles circulaires interchangeables (séparé de leur câble) et d’un câble. J’ai testé plusieurs marques, et celles que je préfère c’est les aiguilles en métal de ChiaoGoo avec un câble de 70cm. J’ai testé les aiguilles en bois et je n’aime pas du tout : c’est beau mais ça ne glisse pas suffisamment pour moi du coup cela me ralenti beaucoup. J’ai testé les aiguilles en bambou aussi à mes débuts d’une marque peu connu et je n’ai pas non plus aimé les manier. Après chacun à ses préférences, à vous de tester les aiguilles qui vous conviennent.
J’ai commencé avec la taille 4, puis petit à petit au fur et à mesure des patrons j’ai acquis d’autres tailles d’aiguilles. J’ai pris le parti pris de n’acheter que les tailles : 2.5/3/3.5/4/4.5/5 car j’estime (peut-être à tort) qu’il y a trop peu de différence entre 2.5 et 2.75 pour les 10€ à investir dans une taille d’aiguille.
Concernant les câbles (rouges) j’ai trois longueurs : 30cm - 70cm - 90 cm et cela me convient bien. J’utilise principalement le 70cm qui est très versatile comme je tricote beaucoup de gilets.
Je ne recommande pas l’achat d’un kit quand on débute car cela coûte cher et vous utiliserez quasiment toujours les mêmes tailles d’aiguilles (moi c’est 3 - 3.5 - 4 pour 70% de mes projets) mais évidemment cela dépend des patrons et des projets qui vous intéresse.

Des aiguilles circulaires pour tricoter un gilet (les mailles se répartissent sur le cable)

2. Quels matériels indispensables quand on débute en tricot ?

Après les aiguilles, il vous faudra acquérir quelques outils indispensables (petits et pas très cher) pour tricoter en toute quiétude :

des anneaux marqueurs (4€) que vous apercevez en bas à gauche): comme leur nom l’indique ils vont vous permettre de marquer un emplacement dans vos mailles (début du rang, motif dentelle, raglan, séparation des manches...) Ils en existe différentes tailles, formes et couleurs. Ils sont tellement pratiques que je vous recommande d’investir dans une petite boite. Sinon vous pouvez les remplacer par des trombones ou bout de fil fermé.
un ciseau ou coupe fil
un stop maille (2.9€) INDISPENSABLE. C’est le cœur en rouge sur la photo. Vous rentrez vos aiguilles dedans et il bloque votre travail. Ainsi, vous pouvez arrêter votre tricot à tout moment et l’emporter partout sans risque de perdre vos mailles. Moi c’était ma plus grande crainte quand j’ai débuté.
deux ramasse mailles (3.9€) pour mettre une partie de votre tricot en attente. C’est utile pour les manches. Quand vous tricotez en rond, vous devez mettre les mailles des manches en attentes pour finir le bas, et bien avec ces ramasses mailles, c’est ultra facile et pratique. Et c’est sécurisé.
un mètre ruban pour mesurer votre encours tricot. Une simple règle peut faire l’affaire.
une aiguille à laine (ou à tapisserie, en vert sur la photo) : c’est une aiguille avec un gros chas pour pouvoir passer vos fils de laines à la fin de votre ouvrage et rentrer les fils.
un petit crochet (taille 2.5mm) : tellement pratique pour récupérer les mailles qui sont tombés, ou corriger une erreur. Ce n’est pas indispensable, mais cela facilite grandement la vie.
lessive spécial tricot (5.9€) un indispensable pour bloquer et laver votre tricot (je vous expliquerai tout, tout à l’heure en bas de l’article). Il vous faudra aussi des épingles de blocage (ou peigne de blocage).

En bonus : un jauge à aiguille (mon hibou en bois sur la photo : il me permet de vérifier la taille de mes aiguilles), un bobinoir et un dévidoir pour transformer les écheveaux en pelotes (que je n’ai pas encore acquis, mais on en parlera plus tard).

3. Choisir de tricoter à la méthode continentale

Que veut dire “tricoter à la méthode continentale” ?

Il s'agit tout simplement de tricoter avec le fil de votre laine dans la main gauche et ainsi, ne jamais lâcher les aiguilles pour créer les mailles. C'est une méthode très connue outre atlantique où tout le monde tricote ainsi.

Elle s’oppose ainsi à la méthode “à la française” qui consiste à tenir son fil de la main droite et de lâcher son aiguille pour le passer devant ou derrière le travail.

Vous vous dites sûrement en quoi est-ce important d'où est tenu le fil ? Et bien sachez que c’est extrêmement important car cela va déterminer toute votre façon de tricoter les points, votre vitesse, et le temps passé.

Tricoter à la continentale, donc sans lâcher les aiguilles, vous permet d’aller plus vite et de faire des gestes plus courts et précis (qui demande moins d’effort je trouve). C’est donc une méthode de tricot plus efficace, mais aussi plus douce et confortable pour vos articulations.

4. Tout savoir sur les laines

Mes écheveaux Yarneline en mérinos et soie (type fingering)

Elles sont vendus en deux conditionnements : en pelotes (50g de laines déjà prêtes à l’emploi) ou en écheveaux (100g comme ici sur la photo, il faudra les bobiner en pelote pour les utiliser).

Généralement, les industriels proposent des pelotes et les petits teinturiers des écheveaux.

Les laines utilisées en tricot sont issues de fibres préalablement filés. C’est à cette étape que la structure du fil est défini : il existe des fils retordus (composés de plusieurs brins, il est lisse et résistant) et des fils “single”, donc comme son nom l’indique composé d’un seul fil, son rendu est plus moelleux et duveteux, et plus facilement cassable.

Les fils en fibres animales

Alpaga (animal du même nom, cousin du lama) chaude, résistante et de qualité et Baby Alpaga (animal adulte) mais toison plus fin et doux
Angora (lapin) chaude, duveteuse et mousseuse
Cachemire (chèvres de l’Himalaya) matière très noble, luxueuse, d’une douceur à l’état pur
Laine (de mouton) : la plus classique et répandue, elle est solide et résistante. En fonction de la race du mouton, elles peut-être plus ou moins douces. Meilleur rapport qualité prix.
Mérinos (race de mouton de NZ), c’est une laine très douce, ronde, souple et résistante. Elle tient chaud mais ne pique pas. C’est ma laine préférée.
Mohair (chèvres angora) : très fine et duveteuse, il est utilisé en complément d’un autre fil (mérinos ou alpaga). S’il est de mauvaise qualité (toison de vieille chèvre) il peut-être irritant.

Les fils en fibres végétales

Le coton (fleur de coton) : léger et aérien parfait pour les projets printemps/été: Facile à entretenir, la définition des points sera parfaitement nette et la laine n’est pas élastique.
Le lin (plante du même nom) : moins élastique que le coton, solide et résistant, il est très bien pour l’été.
Le chanvre (plante) : fil doux, rustique et isolant (tout en régulant la température du corps), c’est une fibre très résistante.
La soie (cocons de vers à soie) : une fibre très brillante et souple. On l’associe souvent au mérinos pour lui apporter de la brillance (comme ici sur la photo). Il ne s’utilise pas seul.

Les fils en fibres synthétiques

L’acrylique (issue d’un procédé chimique) : peu chère, très résistante, infeutrable et passe en machine. Mais elle peluche beaucoup et vous fera transpirer. Elle n’est pas du tout écologique.
Le nylon (matière plastique) utilisé pour rendre les fils plus résistants (notamment pour les chaussettes) car il ne craint pas les frottements.

Le fibres mélangées

Fréquemment, vous trouverez des fils mélangés afin d‘associer les avantages des différentes laines : mérinos + mohair, mohair + soie, base MCN (merinos, cachemire, nylon).. C’est à vous de choisir ce que vous préférez en fonction des projets et de votre sensibilité. Le mélange des fibres naturelles avec des fibres synthétiques permettent d’avoir des fils avec une plus forte résistance aux frottements.

Le poids et l’épaisseur des fils

Les fils sont classés selon leurs épaisseurs en tricot (et leur poids). Voici les principales catégories (que vous retrouverez dans toutes les mercerie) avec leurs caractéristiques :

Lace : fil trés fin de 800m pour 50g (aiguille 1.5-2.5)mm qui se tricote généralement en double pour avoir de l’épaisseur. Exemple de fibres : cachemire, soie, mohair
Fingering : le fil que je préfère tricoter, un des plus connu. un écheveau de 100g contient presque 400m (aiguille 3-3.5mm). On l’associe souvent avec un fil lace pour lui apporter un côté duveteux.
Sport : plus épaisse, elle est principalement utilisé pour les pulls ou les bonnets. Un écheveau compte 250m (aiguilles 3.5-4mm)
DK : c’est le double de la fingering, parfaite pour l’hiver. Un écheveau = 200m avec des aiguilles 4-4.5.
Aran : utile pour des gros gilets, aiguilles 5-5.5; un écheveau de 100g fait 130m de fil.

En tricot, vous trouverez facilement le nom “de base” ou de ”qualité” qui désigne les principales caractéristiques de la laine : les fibres utilisées, le poids et l’épaisseur du fil. Chaque teinturière/marque vous proposera ses bases en vous expliquant sa composition : exemple la “base100MS” = “fil fingering - 100% mérinos - 100g/400m”.

Où achetez vos laines ?

Si vous cherchez un bon rapport qualité prix (notamment quand on débute) je vous recommande la marque DROPS, c’est vraiment des pelotes abordables, avec des laines assez douces qui tiennent dans le temps. Cependant, elles n’ont rien de comparables avec des laines artisanales teintes à la main.. Personnellement, je suis vite passée à de belles laines teintes à la main, ou plus éco-responsables, car après 40h passé à tricoter un gilet, qui va me durer toute une vie, j’estime que je peux investir 100€ de laine de bonne qualité. Mais encore une fois, chacun ses goûts. En termes de laines artisanales, j’aime les marques : Yarneline, YarnbySimone, Vi'(laines) que j’ai pu tester.

Pour les laines françaises : la marque Fonty est vraiment bien. Pour les matières végétales, je vous recommandes Natisea (lin, chanvre et coton bio). Pour des laines plus éco-responsables : De rerum Natura, Maison Septembre, Laines paysanes, Maison Corléne…

Dans tous les cas, je vous conseille fortement d’acheter UNIQUEMENT votre laine quand vous avez un projet bien défini, pour avoir pile poil la bonne quantité.

5. Les patrons de tricot

Comme en couture, il existe une multitude de patrons en tricot. Personnellement j’ai tricoté uniquement des modèles du livre “Tricot des petits” ou des patrons de créatrices indépendantes. Je vous déconseille pour débuter les patrons de magazines qui peuvent ne pas être suffisamment détaillés. Globalement le prix se situe entre 5-8€, ce qui est plutôt abordable. Je vous conseille ces 10 patrons pour débuter, ils sont parfaits.

Sur chaque patron de tricot, vous trouverez les informations suivantes :

les tailles du patron avec la mesure en cm du vêtement fini (généralement le tour de poitrine pour un pull/gilet)
les laines conseillés avec le métrage : faites attention à respecter le type de fil (si on vous dit un fil fingering, ne choisissez pas un DK : les mesures ne seront plus bonnes)
les aiguilles et le matériel (c’est important de les prendre en compte)
les techniques et points utilisés : la créatrice vous rappellera toujours comment réaliser les différents points.
la taille de l’échantillon (ultra important, on va y revenir)

Ce qui peut-être déroutant au début, c’est toutes les abréviations. En effet, chaque rang du tricot est écrit avec des abréviations et des chiffres. N’ayez pas peur, à chaque début de patron, le vocabulaire est rappelé et les abréviations détaillées. Et généralement, c’est les mêmes pour tous les patrons (exemple : m pour mailles, m.end pour mailles endroit…)

Mes conseils :

Lisez le patron ENTIEREMENT avant de commencer en soulignant votre taille avec un marqueur . Puis ensuite travailler ligne par ligne en notant sur votre patron dès que vous avez terminé une action. Cela vous permettra de suivre votre travail et ne pas vous perdre. Utilisez autant d’anneaux marqueur que nécessaires (vous pouvez en mettre plus que prévu si cela vous aide).

N’hésitez pas à recompter vos mailles et vos rangs pour vérifier tout au long de votre travail que vous correspondez au patron. Souvent dans les patrons il y a écrit “ Vous avez maintenant X mailles pour le devant gauche, X mailles pour le devant droit…) Prenez le temps de vérifier.

Personnellement, je les imprime pas. Je les ouvre en PDF sur mon tel, je surligne ma taille, et dés que j’ai fini un rang je fais une encoche. Mais chacun sa méthode. Vous pouvez imprimer les feuilles, et/ou avoir un cahier à côté de vous;)

Mes créatrices préférées

Along avec Anna : explications hyper détaillées et précises avec des tableaux et des schémas
Lolilafée : explications très précises avec une jolie mise en page
Atelier Emilie : mise en page moins jolie, avec moins de détail

J’ai testé récemment d’autres créatrices mais sur un seul de leur patron, donc il est difficile de juger (Triple L Mag, Maloraé Designs, Knit for Olive)

6. Les livres pour apprendre le tricot

Il existe énormément de livres pour apprendre le tricot, et chacun aura son propre avis. Je vous conseille de les feuilleter en magasin pour vous faire une idée, et selon vos goûts et votre sensibilité, choisissez celui qui vous correspond le mieux. Vous pouvez sélectionner soit des livres techniques avec juste la méthode, soit des livres qui mélangent méthode + patrons.

Je me mets au tricot de Lise Tailor

Je l’ai acheté pour apprendre à tricoter. Et j’avoue qu’il y a les bases sur le matériel, les laines, les patrons etc... Cependant, je n’ai pas réussi à comprendre les points ou les techniques avec les schémas. Certaines les trouves hyper simple à comprendre, moi absolument pas. Du coup il ne m’a pas vraiment aidé. Je vous recommande d’aller le feuilleter avant de l’acheter, pour vérifier que vous comprenez bien les schémas et les explications. Pour moi, il a fallu les vidéos YouTube pour comprendre les gestes. A par ça, il est très complet, et vous explique vraiment tout le vocabulaire du tricot.

Le tricot en 300 points de Karen Hemingway

Livre complet et détaillé sur les points au tricot. Ce livre explique toutes les techniques de base du tricot des plus simples aux plus complexes. De plus, chaque point est accompagné de dessins simples et efficaces pour chacune des étapes à suivre. Très bien fait, chaque points est expliqué et détaillé avec de jolies images. C’est un livre à avoir si on s’intéresse au point en tricot, pour en apprendre des nouveaux.

Les livres de patrons

Pour de la layette : tricot des petits c’est le livre avec lequel j’ai débuté, et je m’en suis sortie. Donc je peux vous le conseiller, les modèles sont simples et jolies et les explications détaillées.
Pour des projets féminins : Tricot Duos de Pauline Sanzay : ce n’est pas pour les tout débutants, mais il est très jolie et les modèles sont vraiment bien expliqués.

7. Choisir son premier projet pour débuter le tricot

Pour choisir son premier projet pour débuter le tricot, je vous recommande de sélectionner un patron qui coche toutes ces cases et vous n’aurez pas de soucis :

Un modèle simple avec peu de point et de technique : jersey, mousse…
Un petit modèle en taille pour avoir le courage de le finir et ne pas trouver le temps long
Une taille d’aiguille suffisante (minimum 3.5 - max 5). Je ne peux que vous recommander de choisir des aiguilles circulaires.
Un patron de créatrice indépendante pour la qualité des explications (elles précisent quand le patron a été conçu spécialement pour les débutantes : les explications sont plus précises)

Tricoter de la layette pour bébé / enfant

Pour moi la layette, c’est vraiment le plus simple pour débuter le tricot. C’est motivant car on tricote des choses trop mignonnes, utile pour les futurs parents. C’est économique car cela demande peu de laine et comme c’est un petit modèle, c’est rapide. De plus c’est facile car avec les modèles pour bébés, il y a peu de tailles, peu d’augmentation et de points techniques. J’ai débuté le tricot avec de la layette et franchement c’était super !

Tricoter un accessoire

Après la layette, je ne peux que vous recommander de tricoter des accessoires car c’est des projets simples et ultra rapide à tricoter : bonnet, écharpe, moufle, headband.. Vous avez peu de chance de vous tromper de tailles, et c’est des créations toujours utile l’hiver pour se réchauffer. Egalement, ce sont de parfait cadeaux à offrir à vos proches ;)

Tricoter un pull très facile

Une fois que vous avez réalisé quelques accessoires en tricot, il est très intéressant de démarrer un projet plus gros comme un pull ou un gilet. Les pulls ont l’avantage d’être légèrement plus simple car vous n’avez pas de patte de boutonnage et vous tricotez tout en rond, sans couture. Vous trouverez énormément de modèles de pull, du plus simple au plus compliqué. Je vous recommande des modèles basiques à avoir dans sa garde-robe, qui peuvent convenir à tous les styles et toutes les morphologies.

Mon top 10 des patrons pour apprendre à tricoter

8. Les principales techniques de tricot

Voici une sélection de mes vidéos Youtube qui m’ont beaucoup aidé aux débuts. J’espère qu’elles vont vous apprendre les principales techniques en tricot. N’hésitez pas à vous entrainer plusieurs fois, en faisant pause sur la vidéo etc..

Monter des mailles (avec la méthode long cast on)
Rabattre souplement des mailles
Tricoter en rond avec des mailles circulaires
Tricoter à gauche (méthode continentale) : suivez les 4 parties de ces vidéos pour apprendre les bases Jersey - maille endroit, envers
Partie 4 de la vidéo pour apprendre : Mailles doubles, jetés, mailles ensemble

9. L’échantillon, quézako ?

Sur chaque patron de tricot, vous trouverez les mesures de l’échantillon. L’échantillon correspond à un carré de 10cm qui a un certain nombre de mailles et de rang avec un fil et une taille d’aiguille donnée.

L’échantillon vous sert à valider la taille du modèle en largeur et en hauteur, le rendu de la laine choisi et le choix du coloris.

Comment tricoter l’échantillon ?

Tricoter un carré de 10cm - 10cm (de mailles endroit généralement) en ajoutant tout au tour de votre échantillon des point mousse pour mieux délimiter votre échantillon, avec le fil et les aiguilles que vous avez choisi de tricoter. Et une fois fini, lavez et bloquez-le car il va surement s’agrandir au lavage.

Analyser son échantillon au tricot

Par exemple, la créatrice de patron vous précise un échantillon : 24 mailles sur 32 rang en aiguille 4mm avec un fil fingering.

Donc avant de démarrer le patron, vous devez vérifier que vous respecter vous aussi ces mesures. En tricotant avec votre fil, et les aiguilles n°4, vous devez donc retrouver 24 mailles pour 10cm, et 32 rang pour 10cm.

Prenez votre mètre ruban et mesurer en largeur et en hauteur :

Si vous retrouvez bien 24 mailles pour 10cm, et 32 rang pour 10cm, cela signifie que votre échantillon est bon, vous pouvez démarrer le projet et choisir la taille qui vous convient.
Si pour 24 mailles, vous avez tricoté moins de centimètre (9cm) que prévu : votre projet sera trop grand, vous devez soit changer de taille d’aiguille en choisissant une plus petite soit choisir de tricoter une ou deux taille en dessous.
Si pour 24 mailles, vous avez tricoté plus de centimètre (11cm) : votre projet sera trop petit, donc vous devez choisir une taille d’aiguille plus grande, ou choisir de tricoter une ou deux taille au-dessus.

Changer de taille d’aiguille : réaliser un autre échantillon avec votre nouvel aiguille et reprenez les mesures.

Changer de taille à tricoter : avec un simple produit en croix, calculez la taille qu’il vous faut pour avoir le bon échantillon : vous souhaitez tricoter un tour de buste de 104cm :

En choisissant la taille 1 : 95 cm de tour de buste avec un échantillon trop grand de 11 cm : (95x11)/10cm = 104.5 cm. Cela signifie que si vous gardez votre taille d’aiguille en tricotant la taille 95, la largeur final de votre tour de buste sera de 1104.5cm (ce qui est bien ce que vous recherchez).

Vous l’avez compris, un échantillon est vraiment indispensable pour être sur du résultat de votre projet final.

A mes débuts je ne l’ai pas fait, et j’ai tricoté un gilet 20fois trop grand. Maintenant je sais que je tricote lâche, mes échantillons ne sont toujours pas bon. Ma solution (quand j’ai la flemme de réaliser l’échantillon 🙈) c’est de choisir la taille plus petite car je souhaite toujours un rendu beaucoup plus ajusté que préconisé dans le patron. Depuis que je fais cette technique, je réalise rarement les échantillons et mes gilets me vont plutôt bien. Cependant, j’ai toujours un petit doute jusqu’à la fin sur la taille, et c’est pour ça que je vous conseille de prendre le temps de le faire ;)

10. Laver et bloquer son tricot

Une fois votre tricot terminé et les fils rentrés, vous devez “bloquer votre tricot” en le lavant avec une lessive spéciale et en le laissant sécher à plat avec des épingles. C’est une étape très importante car cela va permettre à la laine de libérer la fibre, lisser les irrégularités, de reprendre son gonflant et de révéler les motifs. Une tricot bloqué est plus doux et plus joli. De plus sa forme est stabilisé (il va pas détendre ou se rétrécir). Avec le blocage, les rendus des points sont unifiés

Dans un lavabo rempli d’eau tiède ou froide (et non chaude) faites trempé votre tricot avec de la lessive spécial tricot une bonne quinzaine de minutes.
Ensuite pour essorer votre tricot, placer le entre deux serviettes de bain, roulez-le pour l’écraser doucement et appuyer dessus : les serviettes vont éponger l’excédent d’eau.
Faites le sécher à plat sur un tapis de blocage (ou un tapis de yoga ;) ) et épinglez-le aux dimensions souhaités (ils existent des peignes aussi). Pensez à bien lisser votre tricot et vérifier les mesures si-besoin (pour tirer ou non sur votre ouvrage) afin de le bloquer aux bonnes mesures.
Laissez-le sécher au moins deux ou trois jours (l’hiver) pour ensuite pouvoir en profiter !

Une fois par an, vous pouvez recommencer les mêmes étape pour laver votre tricot, car sachez que vous n’avez pas besoin de les laver régulièrement. Ils ne prennent pas les odeurs. Pensez à raser/couper les bouloches qui peuvent subvenir. N’hésitez pas à mettre de la lavande dans votre armoire à tricot.

11. Mon expérience personnelle

Cela faisait plus de 5ans que je voulais apprendre à tricoter… Mais cela me semblait si compliqué. Je ne sais pas pourquoi.. comparé à la couture ou à l’aquarelle, le tricot me faisait peur. En fait, j’avais du mal à comprendre comment deux aiguilles et un fil pouvait créer des mailles. Et c’est vraiment ce que j’ai eu beaucoup de difficulté à comprendre au début : monter les mailles sur une aiguille, tricoter à l’endroit, distinguer l’envers, comment arrêter son travail.. Des questions toutes bêtes. C’est pour ça que dans cet article j’ai décidé de vous expliquer le plus simplement possible, ce qui m’avait semblé si incompréhensible pour moi.

Mon premier essai

Comme pour la couture, je pensais pouvoir débuter sereinement le tricot en achetant deux ouvrages : le livre "Tricot des petits" pour commencer avec un projet simple pour enfant et le livre de Lise "Je me mets au tricot" pour la technique. Et bien cela a été beaucoup plus compliqué.. C'était impossible pour moi de comprendre les explications sans parcourir Youtube à la recherche de vidéo. Ainsi, j'ai regardé des centaines de vidéos YouTube et recommencé mon premier pull pour bébé au moins 10 fois mais... j'y suis arrivée.
Même si j'ai mis deux semaines à comprendre comment tenir mon fil à gauche et à distinguer une maille endroit et envers, et même si j'ai improvisé un bon nombre de fois et j'ai détricoté souvent, cela fut un vraie challenge et ça m'a amusée 🤣 Donc voici en photo mon tout premier pull en taille 2ans, il n'est pas parfait du tout, il y a plein de petites erreurs, mais il est terminé et ma petite nièce était ravie 🤗 J'ai brodé quelques fleurs sur le devant car je le trouvais trop simple et puis vous connaissez mon amour pour les fleurs.

Mon deuxième projet

Avant de tricoter un projet pour moi, j’ai choisi un gilet pour ma petite nièce en 18 mois. Les gestes ont commencé à rentrer, je comprenais mieux l’endroit de l’envers, mais j'ai eu un peu de mal avec les pattes de boutonnage. Du coup, j’ai choisis des jolis boutons en forme de fleurs pour améliorer le résultat. Pour ce gilet, j'ai utilisé un beau fil en alpaga et soie, il est très doux à tricoter. Cependant j'aurais dû le doubler avec un fil de mohair pour qu'il soit plus duveteux, surtout pour cet hiver. Concernant le modèle, il s'agit du gilet Petit Edgar du livre "Tricot des petits".

Ce tricot a aussi plein de défaut, mais cela se voit peu au final, donc ne vous inquiétez pas si au début, vous aussi vous vous trompez, c’est normal ;)

Une fois que j’ai terminé ce gilet, je suis devenue officiellement une addict du tricot, devant la télé, sous un plaid, c'est une activité créative très agréable et reposante.

Mon premier gilet pour moi

J’ai ensuite tricoter le gilet Trescao de Along Avec Anna, sauf que n’ai pas fais d’échantillon. Du coup, il était 10 fois trop grand. C’est à ce moment là que je me suis rendue compte que je tricotais plus lâche que prévu, et surtout que je ne devais pas me fier aux tailles des patrons.

Je m’explique : j’aime les gilets courts et cintrés à la taille.

Or dans tous les patrons de tricot ils prennent une seule mesure principale : le tour de poitrine. Donc quand vous choisissez un tour de poitrine =100, vous aurez un gilet qui fera 100cm autour de la taille aussi. Tous les patrons se basent sur le tour de poitrine, donc c’est des modèles non cintrés à la taille. Et moi cela me convenait pas.

Du coup, j’ai recommencé le gilet en T90 (ce qui est normalement trop petit pour ma poitrine mais comme je tricote lâche, mon échantillon est bon) et en ajoutant une série de diminution sur les côtés juste après les emmanchures jusqu’en bas. Car on comprends vite, quand on tricote plusieurs projets que c’est un peu toujours les mêmes techniques pour ajouter ou diminuer les mailles. Du coup, c’est ultra simple de faire des diminutions pour cintrer le gilet (quand il se tricote de haut en bas).

Sur la photo, vous apercevez donc mon deuxième gilet bien ajusté :)

A partir de ce moment là, mon amour pour le tricot a commencé, et depuis on ne m’arrête plus ! Je vous souhaite de vous amuser autant que moi en tricot ❤

Si vous avez des questions n’hésitez surtout pas !